lundi 26 avril 2010

Obama se lance dans la campagne....

Barack Obama, Président élu en novembre 2008 pour quatre ans, est confronté à des élections de mi-mandat au mois de novembre. Les Démocrates ont 59 sièges alors que les Républicains en ont 41 au sénat. A la Chambre des Représentants, le rapport de force est de 233 Démocrates pour 202 Républicains.


En novembre, les Américains doivent renouveler le tiers des sénateurs, et toute la Chambre des Représentants. La majorité au Congrès (le Sénat + la Chambre des Représentants) sera donc déterminée par ces élections.




Barack Obama, Démocrate, espère donc que le prochain Congrès sera encore démocrate, ce qui est loin d'être sûr. Cela lui permettrait de pouvoir faire passer plus facilement ses lois (cela dit, autant les députés français sont godillots, et votent selon la position de leur parti la majorité du temps, autant les congressmen américains votent selon ce qu'ils croient être la position de leurs électeurs).



Il se lance donc dans la bataille :




mardi 9 février 2010

On attaque les obligations des cochons....

En ce moment, comme chacun sait, les PIIGS sont attaqués. PIIGS comme Portugal, Italie, Irlande, Grèce et Espagne. Le "spread" entre les obligations de ces pays et celles de l'Allemagne sont de plus en plus importants, ce qui signifie que les marchés financiers demandent un taux d'intérêt plus important à ces pays qu'à l'Allemagne alors que leur monnaie est la même : l'euro.

On peut se demander ce qui se cache derrière ces taux d'intérêt de plus en plus élevés réclamés par le marché. Le marché parie-t-il sur la sortie de l'euro de ces pays ?

Jean Quatremer, sur son blog, et d'autres, font écho d'une autre version.... Les obligations de ces pays sont attaqués pour permettre à des banques et des hedge funds de maximiser leurs profits.


Cotizalia nomme les hedge funds : Moore Capital, Brevan Howard, Paulson & Co. Jean Quatremer (Libération) est beaucoup plus prudent.





Citations in extenso de leurs blogs :



Cotizalia :


El ministro de Fomento y vicesecretario general del PSOE, José Blanco, dijo ayer que la fuerte caída de la bolsa española la semana pasada se debió al “ataque” de los especuladores financieros, que hicieron “maniobras un tanto turbias” para castigar al euro y a las economías más débiles de la zona euro. Pero ¿quiénes son esos ‘especuladores’ malvados a los que se refería el ministro de Fomento? ¿Cómo se llaman? ¿Cuánto dinero manejan?

Por las mesas de operaciones de los principales brokers internacionales han sonado en las últimas sesiones los nombres de Brevan Howard, Moore Capital y Paulson & Co, entre otros, hegde funds que manejan más de 500.000 millones de euros y están entre los diez primeros del ranking. La cifra total de la industria es casi el doble.

“Han sido hedge funds específicos de macroeconomía, que están tomando posiciones contra el euro y contra los CDS (seguros de cobertura contra impagos) de España”, explican desde un broker extranjero, que intermedia cerca del 7% del volumen diario de la bolsa española. “Cuándo estos tipos se ponen cortos contra alguien, no hay nada que hacer. Ya lo sufrimos los bancos de inversión a finales de 2008 cuando entidades como Merrill Lynch y Morgan Stanley vieron como sus CDS superaron la cota de los 2.000 puntos”.

La de España ha pasado de apenas 120 puntos a más de 160. “Si se ceban contra la deuda española, no van a parar. O se envían mensajes contundentes y se toman decisiones drásticas, como ha hecho Irlanda, o seguirán los ataques”, explican desde una entidad española que pide mantener el anonimato.

Más lejos van en un banco estadounidense, que en su día sufrió el ataque de los especuladores. “Esto pinta muy feo y se pondrá peor, aunque hay empresas que han quedado a precios muy baratos”, argumenta. “El Gobierno no tiene credibilidad en los mercados. Yo ni he mirado la presentación porque no creo que este Gobierno tenga carácter para tomar decisiones dolorosas, como reducir el número de funcionarios, sus salarios, además de hacer una reforma laboral para mejorar la competitividad”

Otro operador es más crítico. “No quiero contribuir a la falacia de que los hedge funds están atacando a España de forma indiscriminada. A los que está señalando el Gobierno como los malos de la película son los mismos que el año pasado hicieron subir al Ibex un 29% contra todo pronóstico”, sentencia. Añade que entonces no se escuchó a ninguna voz del Gobierno quejándose de las posiciones largas de los hedge en empresas españolas, algunas de las cuales subieron más de un 70% desde mínimos.

Ocho mil millones de dólares contra el euro

Paulson & Co, una de las firmas más activas durante la semana pasada, gestiona 27.000 millones de dólares hasta septiembre de 2009, según Dealbook. Entre otros de los que se han puesto cortos están los fondos de alto riesgo de Goldman Sachs y de JP Morgan, según aseguran fuentes financieras.Financial Times ha publicado que durante la semana pasada se apostaron 8.000 millones de dólares contra el euro, la mayor concentración de inversores bajistas de la historia contra la moneda única.

“Es lo mismo que les pasó a los bancos de inversión a finales de 2008 o al Banco de Inglaterra hace diez años. Contra eso poco se puede hacer salvo esperar a que vayan cerrando sus posiciones”, señala un experto banquero de inversión. Pero matiza que “no hay que olvidar que son los mismos que hicieron ganar mucho dinero a los ejecutivos de las empresas y de la banca en general cuando apostaban todo lo contrario”.

Blanco pidió ayer una regulación contra estos agentes del mercado, los mismos que en octubre de 2007 llevaron al Ibex al récord histórico, por encima de los 15.800 puntos. Pero en ese momento, José Luís Rodríguez Zapatero opinaba que “el máximo histórico alcanzado por la bolsa española pone de manifiesto la fortaleza de la economía, de las empresas y de las instituciones financieras del país. A su juicio, "la fortaleza de la economía española y la solvencia de las instituciones financieras ha hecho que nuestro país no tenga una afectación singular" y un buen ejemplo de ello es la evolución del mercado de valores en España en los últimos días y semanas, aseveró.





Jean Quatremer :


Jour après jour, il apparaît de plus en plus clair que des banques et des fonds spéculatifs américains jouent l’éclatement de la zone euro : d’abord la Grèce avant le Portugal, l’Espagne, etc. Pas par idéologie, mais pour empocher un maximum de bénéfices, à l’image d’un Georges Soros qui, en 1992-93, a eu la peau de la lire italienne et de la livre britannique et a failli avoir celle du franc français… Devenu immensément riche, le banquier américain prêche désormais la moralisation du capitalisme.


Le problème est qu’il ne sert plus à rien d’expliquer que la faillite de la Grèce est totalement improbable. Les marchés sont entrés dans une zone où la rationalité n’est plus de mise. Les rumeurs les plus folles circulent, les banques calculent déjà leurs pertes en cas de défaut de la Grèce, la panique s’étend d’heure en heure, alimentée par des déclarations boute feu, telle celle du gérant obligataire américain, Pimco, qui recommande « de se tenir à l’écart de la zone euro »… Résultat : l’euro et les bourses plongent et la Grèce et ses citoyens payent le prix fort.


Preuve que l’on est dans l’irrationnel le plus total : l’écart de taux d’intérêt (« spread »)entre la Grèce et l’Allemagne, la signature la plus sûre de l’Union, sur les emprunts à deux ans, a atteint 550 points de base, et 370 sur les emprunts à dix ans, du jamais vu ! Les marchés exigent désormais d’Athènes des taux d’intérêt deux fois supérieurs à la moyenne des pays émergents…


De même, le taux des CDS sur la Grèce s’envolent. De quoi s’agit-il ? Il faut savoir que le marché des « credit default swap », c’est-à-dire l’assurance qu’un prêteur contracte pour se prémunir contre un défaut d’un État à qui il a prêté de l’argent, s’est autonomisé : on peut acheter et vendre des CDS sans acheter le titre d’emprunt qui va avec, et en fonction de la demande et de l’offre, le taux d’intérêt appliqué au CDS varie à la hausse ou à la baisse. Ce taux permet de savoir si le marché pense qu’un État va faire défaut. Or, vendredi, le CDS grec était à 428 points de bases, un niveau là aussi sans précédent, alors que celui du Liban n’était qu’à 255, celui de l’Égypte, à 263 ou celui du Maroc à 113, des économies dont la solidité n’est plus à démonter... Plus inquiétant, le spread sur les emprunts et les CDS portugais et espagnol suivent aussi une pente ascendante.


Que se passe-t-il réellement ? Selon des informations fiables que j’ai obtenu vendredi, émanant à la fois d’autorités de marché et de banques, une grande banque d’investissement américaine (qui a bénéficié du plan de sauvetage des banques US) et deux très importants hedge funds seraient derrière les attaques contre la Grèce, le Portugal et l’Espagne. Leur but ? Gagner un maximum d’argent en créant une panique qui leur permet d’exiger de la Grèce des taux d’intérêt de plus en plus élevés tout en spéculant sur le marché des CDS, un marché non régulé et totalement opaque, afin là aussi de les vendre plus cher qu’ils ne les ont achetés. Pourquoi ne pas citer les noms ? Tout simplement parce qu’il s’agit d’un faisceau de présomptions qu’un tribunal risque de juger insuffisant en cas de procès. Et comme le dit un opérateur de marché : « on ne joue pas avec ces gens là ».


D’après mes informations, les deux hedge funds qui tiennent l’essentiel du marché grec des CDS ont été furieux de n’avoir reçu que 2 % du dernier emprunt grec (lancé le 25 janvier, pour une durée de 5 ans, il a recueilli 25 milliards d’euros de demande, pour 8 milliards finalement levés). Comme ils ont acquis beaucoup de CDS, il leur fallait, pour garantir leurs gains (en cas de chute des taux desdits CDS), mettre en face du papier, c’est-à-dire des emprunts d’État (ce qu’on perd sur un CDS, on le gagne ainsi sur l’emprunt et réciproquement). Car ils ont un gros problème : pour l’instant, ils ne peuvent pas vendre ces CDS sinon ils feraient eux-mêmes baisser les cours. Pour montrer leur force de frappe, et faire grimper encore les CDS, ils attaquent donc la Grèce en créant de la panique: « les CDS, c’est un puits sans fond : avec 200 millions de dollars, vous jouez comme si vous aviez un milliard de dollars », explique un analyste de marché. Même jeu pour la banque d’investissement américaine qui espère, à terme, pouvoir prêter directement de l’argent à une Grèce devenue incapable d’emprunter sur les marchés. Une fois le pays à genoux, elle ira voir le gouvernement pour lui proposer un prêt à un taux évidemment prohibitif…


Afin d’accroître la panique, ces hedges funds et la banque d’investissement américaine se sont mis à vendre à tour de bras de l’euro, suivis par des investisseurs tétanisés. Si l’euro baisse, n’est-ce pas parce que la zone euro va éclater ? Ce qui justifie que l’on exige des taux d’intérêt toujours plus hauts de la Grèce, du Portugal et de l’Espagne… Hier, la monnaie unique a presque atteint 1,36 dollar : en moins de quinze jours, il a perdu dix cents, quinze cents depuis deux mois. Une glissade qui ne correspond à rien, mais qui, effet collatéral, donne de l’air à l’économie européenne : plus l’euro baisse, plus les produits made in eurozone deviennent attractifs. « Une très bonne nouvelle dans ce marasme », ironise un analyste.


Face à une telle attaque, l’Union européenne ne peut plus rester l’arme au pied.
Elle doit essayer de calmer les marchés en leur faisant comprendre qu’ils sont victimes de spéculateurs et qu’ils risquent de perdre beaucoup en les suivant. Si le message est entendu, nos deux hedge funds et la banque américaine « vont se retrouver en culotte »,affirme un opérateur de marché… Jean-Claude Trichet, le président de la Banque centrale européenne, a ironisé, jeudi, sur les inquiétudes des investisseurs : « savez-vous que le FMI s’attend à un déficit budgétaire de 6 % du PIB en 2010 pour les seize pays de la zone euro ? D’autres grandes nations industrielles, le Japon comme les États-Unis, sont à lus de 10 % ». Un langage que l’on n’avait pas l’habitude d’entendre.


Il devient aussi nécessaire que l’Union affirme sa solidarité sans faille avec les pays attaqués. L’heure n’est plus au rappel du traité de Maastricht qui interdit que l’on vienne au secours d’un État membre de la zone euro. Si les investisseurs ont la garantie absolue que la Grèce ne coulera pas, le calme reviendra. L’Allemagne, jusqu’ici très réticente à affirmer cette solidarité, commence à comprendre que l’euro est désormais en danger : jeudi, Angela Merkel, la chancelière allemande, a estimé, à Paris, qu’il fallait mettre en place « un gouvernement économique de Vingt-sept ». Berlin et Paris feront donc des propositions communes lors du sommet du 11 février. Enfin, il faut aller plus loin dans la régulation : Michel Barnier, le futur commissaire européen au marché intérieur, m’a confirmé hier qu’il avait l’intention de proposer une directive « sur les marchés des produits dérivés (dont les CDS), dont 80 % échappe à tout contrôle alors qu’ils représentent plus de 600 000 milliards de dollars dans le monde. Il faut inverser cette proportion ».


Les marchés ont une nouvelle fait la preuve qu’ils ne comprennent qu’un langage : celui du pouvoir, brutal de préférence.




Il faut attendre un peu pour voir ce que ces attaques donneront : les hedge funds et banques qui seraient derrière ces attaques gagneront-ils ? Empocheront-ils de grosses sommes ? Ou, au contraire, la zone euro sortira-t-elle renforcée ? Réponse dans les prochaines semaines ...