mardi 5 avril 2011

Barack Obama est candidat à sa réelection

Comme prévu, Barack Obama sera candidat à l'élection présidentielle de 2012.

Il l'a annoncé à environ 1 million de personnes par email (sa base d'emails de supporters de 2008) :


Today, we are filing papers to launch our 2012 campaign.

We're doing this now because the politics we believe in does not start with expensive TV ads or extravaganzas, but with you -- with people organizing block-by-block, talking to neighbors, co-workers, and friends. And that kind of campaign takes time to build.

So even though I'm focused on the job you elected me to do, and the race may not reach full speed for a year or more, the work of laying the foundation for our campaign must start today.

We've always known that lasting change wouldn't come quickly or easily. It never does. But as my administration and folks across the country fight to protect the progress we've made -- and make more -- we also need to begin mobilizing for 2012, long before the time comes for me to begin campaigning in earnest.

As we take this step, I'd like to share a video that features some folks like you who are helping to lead the way on this journey. Please take a moment to watch:





In the coming days, supporters like you will begin forging a new organization that we'll build together in cities and towns across the country. And I'll need you to help shape our plan as we create a campaign that's farther reaching, more focused, and more innovative than anything we've built before.

We'll start by doing something unprecedented: coordinating millions of one-on-one conversations between supporters across every single state, reconnecting old friends, inspiring new ones to join the cause, and readying ourselves for next year's fight.

This will be my final campaign, at least as a candidate. But the cause of making a lasting difference for our families, our communities, and our country has never been about one person. And it will succeed only if we work together.

There will be much more to come as the race unfolds. Today, simply let us know you're in to help us begin, and then spread the word:

http://my.barackobama.com/2012

Thank you,

Barack



Cette vidéo lance officiellement sa campagne. La grande originalité est qu'il n'y intervient pas. L'accent est mis sur la campagne elle-même, et sur la nécessité de faire campagne dès maintenant, en s'organisant entre communautés.

B. Obama est un des premiers candidats officiellement déclarés. Il sera sans doute investi à la convention démocrate de Charlotte, NC, du 3 au 6 septembre 2012. 18 mois pour faire campagne, c'est très long. Il a sans doute déclaré sa candidature dès maintenant pour pouvoir lever des fonds (une campagne électorale coûte très cher aux USA) et pour profiter d'une embellie sur le front de l'emploi.

samedi 2 avril 2011

Résultats des élections cantonales et début de recomposition à droite

Après les résultats des élections cantonales de la semaine dernière, le paysage politique n'a pas subi une grande transformation. Le Front National a réalisé un bon score (par rapport à ses attentes), la gauche s'est maintenue, et l'UMP n'a pas subi de déroute à proprement parler mais a un peu décliné.






Dès dimanche soir, François Baroin et François Fillon se sont démarqués des récents propos sur la laïcité et l'immigration tenus quelque temps auparavant par Jean-François Copé et Nicolas Sarkozy, entre autres.



Nous assistons à un véritable clivage au sein de l'UMP, avec deux camps qui s'affrontent directement.
L'un, le plus à droite, pense qu'en se battant sur des thèmes comme la sécurité et l'immigration, le Front National qui, traditionnellement fait campagne sur ces thèmes, va voir son espace politique peu à peu se réduire. C'est ce qui s'est produit en 2007.
L'autre, plus au centre de l'échiquier, trouve qu'il n'est pas besoin de faire campagne sur ces thèmes.
Inutile de préciser que le Président de la République est dans le premier camp et que le Premier Ministre est dans le deuxième ....


Est-ce que l'UMP va éclater ? Rien n'est moins sûr .... Certains l'appellent de leurs voeux... D'autres pensent qu'une candidature au centre-droit permettrait de préserver un semblant d'unité ...



Ce qui est sûr, c'est qu'on peut voir deux factions à l'oeuvre, et en fait deux camps au sein de la droite tout entière. L'extrême-droite, avec le Front National bien entendu, mais également le MNR et la droite de l'UMP (les Buisson, Copé, Longuet, etc). Et la droite modérée, ou dite républicaine, avec le centre-droit et l'UMP modéré (Baroin, Villepin, Fillon). La campagne présidentielle ne fait que commencer, et déjà les partis se recomposent, les alliances éclatent et les plus arrivistes se positionnent.

Barack Obama candidat officiel dès la semaine prochaine ?

Selon Politico, le Président des Etats-Unis devrait se représenter à l'élection présidentielle l'année prochaine, et enregistrer les documents devant la Commission Fédérale des Elections dès la semaine prochaine.



Belgique : gouvernement ou pas gouvernement ?

La Belgique n'a plus de gouvernement depuis 291 jours. En effet, depuis 291 jours, le gouvernement démissionnaire est en "affaires courantes".

Record battu.... les Belges ont fait mieux que les Pays-Bas, et même l'Irak.... Un vrai record du monde !



Enfin, ça, c'est la version officielle. Parce qu'un gouvernement en affaires courantes, comme son nom l'indique, doit gérer les affaires courantes, mais ne peut pas engager une guerre ou voter un budget, par exemple.

Le gouvernement belge s'est assis sur la Constitution, qu'il a piétinée allègrement. Avec l'aval du Roi et même des autres politiciens. Il faut dire que presqu'un an sans gouvernement, c'est long. Et les affaires internationales n'attendent pas. Ni même les affaires intérieures.


La formation d'un gouvernement est bloquée surtout à cause d'un parti flamand, majoritaire en Flandre, le N-VA, qui réclame plus d'autonomie et, à terme, l'indépendance de la Flandre. Les partis francophones sont contre l'indépendance et refusent tout programme commun de gouvernement. Le pays est donc ingouvernable, et depuis le résultat des dernières élections, le 27 avril 2010, l'ancien gouvernement Leterme est en affaires courantes.



Yves Leterme, Premier Ministre du gouvernement en "affaires courantes"




Exaspéré par la situation, le 2 février 2011, le Roi Albert II a demandé au gouvernement de voter un budget pour l'année 2011, ce que celui-ci n'a pas le droit de faire. Normalement, il n'a le droit que de voter des "douzièmes provisoires", qui est la reconduction mois par mois à l'identique en tranche d'un douzième du budget de l'année précédente. Le 17 mars, le budget pour l'année 2011 a été approuvé.
Et, deux jours après, le 19 mars, le gouvernement, avec l'approbation unanime du Parlement, a proposé de participer à une intervention militaire en Libye. Il a donc déclaré la guerre alors que rien ne menaçait son territoire.




Deux entailles à la Constitution, on peut dorénavant se poser la question de ce que sont les fondements de la Belgique, petit état créé de toutes pièces en 1830 et dont le Roi a été imposé par des puissances étrangères. M'est avis que les dernières heures de la Belgique ont sonné ...

vendredi 1 avril 2011

Le 'redistricting' aura lieu cette année

Les résultats du recensement aux Etats-Unis sont parus la semaine dernière. Une des conséquences est que va avoir lieu cette année le 'redistricting' (en anglais dans le texte).


Redistricting peut être -mal- traduit par redistribution. C'est une procédure qui impose de changer les frontières de districts, établir de nouvelles cartes électorales, mettre à jour les informations personnelles des électeurs, etc.
En gros, la chose la plus importante est qu'il va falloir établir de nouvelles limites des districts électoraux. Les élections de novembre 2012 ne concernent pas uniquement le Président mais également une foule d'autres personnes : le tiers des sénateurs, tous les représentants (au niveau national), mais également les juges, les shérifs, les trésoriers, etc. du comté, ainsi que les députés et sénateurs au niveau de l'état. Ces délimitations sont importantes au niveau de l'état. En incluant des villes ou non dans une circonscription, vous pouvez influencer les résultats.


Un exemple est la Pennsylvanie : suite au recensement, un district doit disparaître, n'en restera donc plus que 18.
Les Républicains sont majoritaires au Congrès de l'état, et sont donc aux commandes du 'redistricting'. Ils vont forcément essayer de s'avantager.
La disparition d'un district devrait se faire à l'ouest de l'état, là où la perte de population est la plus importante. Et les Démocrates qui n'ont que trois districts craignent qu'un de ceux là ne soient supprimés. Cela aurait pour conséquence un duel entre les deux représentants actuels. Ceux-là seraient départagés aux primaires, mais les primaires consomment beaucoup d'énergie et d'argent, et surtout sont en direction de vos électeurs naturels. Le temps que vous leur consacrez, vous ne le consacrez pas à convaincre les indécis.



Et la Pennsylvanie est un exemple parmi 50. Ce processus de 'redistricting' n'aura pas d'influence pour la campagne présidentielle, mais en aura beaucoup au niveau des états, bien sûr, mais également au niveau du Congrès. Ce qui peut faire basculer la majorité dans un camp ou un autre.


Pub contre Obama sur le pétrole

Puisqu'un de mes buts sur ce blog est de couvrir la campagne présidentielle américaine qui s'annonce, je ne peux m'empêcher de vous faire partager un spot publicitaire créé par les Républicains et qui égratigne quelque peu l'actuel Président.







Les spots publicitaires sont légion aux Etats-Unis, et les spots politiques une tradition (très coûteuse puisque chaque camp paie pour ses propres spots). Voici donc le premier de la campagne 2012. Les Républicains ont dégainé les premiers face à celui qui sera très certainement leur adversaire : l'actuel locataire de la Maison Blanche. Ils l'attaquent principalement sur le pétrole avec une ironie très mordante ...

La monnaie chinoise va être internationalisée très bientôt




Plusieurs idées à retenir :

- "Bientôt, il sera possible pour des entreprises chinoises d'investir à l'étranger en renminbi [la monnaie chinoise]. L'idée principale est de parvenir à développer une plateforme offshore pour le renminbi, à Hong-Kong."

- "L'avantage, c'est que le jour où, par exemple, 20% du commerce extérieur chinois est libellé en renminbi, la Chine n'aura pas à accumuler tant de réserves de change. Et cela réduit aussi les risques de change pour les entreprises".

- "Le consensus aujourd'hui, c'est que les dépôts en renminbi à Hong-Kong pourraient atteindre les deux trillions de yuans d'ici la fin 2012. Ce qui serait suffisant pour permettre la création d'un marché boursier en renminbi. Il y a une forte probabilité que ce marché soit d'ailleurs lancé dès cette année".


Cette internationalisation de la monnaie par la Chine est vue comme le premier pas avant de laisser flotter complètement sa monnaie, ce que réclament à cor et à cri l'Occident depuis des années (principalement depuis l'entrée de la Chine à l'OMC). La Chine libéralise son système petit à petit, encore un peu et ce sera un pays comme un autre ...


dimanche 27 mars 2011

Les prévisions de Madame Soleil pour la campagne présidentielle à venir

C'est le week-end .... Profiter du soleil et lire quelques journaux et blogs politiques ....
Bref, aujourd'hui, ce ne sera pas une explication ou une analyse mais je vais me la jouer plutôt Madame Soleil ....

La campagne politique pour les prochaines élections présidentielles promet d'être intéressante en France. Le résultat des élections cantonales ce soir sera certainement analysé sous toutes les coutures, et permettra d'évaluer les forces en présence, tout en sachant que tous les cantons n'ont pas voté, et que la campagne n'a pas encore commencé, et qu'on ne sait pas encore qui sera candidat. Bref, beaucoup d'inconnues, mais voici quand même mes prévisions pour cette campagne :


Commençons par la droite ....

Le Front National sera très certainement représenté par Marine Le Pen. Elle est, depuis quelques semaines, devenue incontournable dans le paysage politique français. Le FN représente le vote de la contestation, et M. Le Pen en joue avec brio.

L'UMP, le parti du Président de la République, aura certainement comme candidat N. Sarkozy. Celui-ci drague ouvertement et ce, depuis plusieurs années, les électeurs du FN. Stratégie qui a ses limites et dont la plus grande limite est de s'aliéner ses électeurs modérés.

Le MoDem présentera certainement François Bayrou. Beaucoup d'inconnues : sera-t-il à même de rééditer l'exploit de 2007 où il était réellement le troisième homme ? aura-t-il contre lui des candidats centristes, tels Borloo ou Morin ? La réponse à cette dernière question sera selon moi déterminante : il est dans l'opposition, admettons que J-L Borloo soit candidat, les électeurs de droite modérée auront, selon moi, plus tendance à voter pour ce dernier. Ne resterait alors plus que les électeurs de gauche.


Donc regardons à notre gauche ....

L'extrême-gauche sera très certainement divisée, comme d'habitude. Donc on peut parier que le Parti Communiste, le NPA et Lutte Ouvrière présenteront tous les trois un candidat. Le Parti de Gauche présentera Jean-Luc Mélenchon. Ce qui ferait un total de quatre candidats pour des idées partagées par 20% maximum de l'électorat.

Les Verts présenteront très certainement un candidat.

Le Parti Socialiste, lui, désignera son candidat bientôt, à l'issue de primaires. Si le candidat est Martine Aubry, Ségolène Royal ou François Hollande, ces candidats prendront des voix aux électeurs qui oscillent entre l'extrême-gauche et la gauche. Si, par contre, il choisit Dominique Strauss-Kahn, celui-ci prendra des voix au centre, et la gauche de la gauche (Verts, extrême-gauche) se reportera sur ces candidats.


Selon moi, tout dépend 1- de la campagne (et c'est pour cette raison que je pense qu'elle va être intéressante) et 2- des candidats au centre et celui du PS. Si D. Strauss-Kahn est candidat, il aura de bonnes chances, dans le cas contraire, le candidat de droite (selon toute vraisemblance, N. Sarkozy) devrait rassembler le plus d'électeurs et ce, malgré le manque de popularité actuelle de l'actuel Président.

vendredi 25 mars 2011

Résultats du recensement aux USA : la population a augmenté, les minorités encore plus !

Tous les dix ans, les Etats-Unis organisent un recensement de leur population (comme la France jusqu'en 1999). Le dernier recensement a eu lieu l'année dernière, et les résultats sont tombés aujourd'hui. Beaucoup de chiffres, un surtout à retenir : la population vivant légalement aux Etats-Unis est de 308,9 millions d'habitants. Tous ne sont pas américains, mais tous sont légaux. Ce qui fait une augmentation de presque 10% en 10 ans.






Dans tous les états, les minorités ont augmenté.
Par exemple, en Caroline du Nord, le nombre d'Hispaniques a augmenté de 111%.
En Arizona, mais le nombre d'Afro-Américains a augmenté de 63%, celui d'Asiatiques de 92% et celui des Hispaniques de 46%, mais la part des Blancs dans l'état est de 72%. On voit, à partir de ces chiffres, les problèmes qui vont se poser (et qui, en fait, se posent déjà depuis longtemps). La population d'Arizona se diversifie, mais la population blanche qui est une population installée depuis plus longtemps (les Afro-Américains mis à part) se sent envahie et en danger et va vers des positions extrémistes. L'année dernière, beaucoup d'encre avait coulé avec une nouvelle loi qui permettait à la police de contrôler l'identité (et la légalité) de toutes les personnes sur tout le territoire de l'Arizona. Dans un pays où il n'y a pas de carte d'identité et où la liberté prime avant tout, cette mesure avait été très controversée.


Les résultats de ce recensement vont permettre de définir les problématiques liées à la démographie. En ce qui concerne la prochaine campagne présidentielle, les citoyens ne votent pas pour le Président mais pour des grands électeurs (donc au niveau de leur état), les candidats vont donc se concentrer sur ces résultats pour sélectionner les problématiques en fonction de leur public.

mercredi 23 mars 2011

Pourquoi les Américains s'engagent-ils dans une autre guerre...

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, les Américains dans leur ensemble sont assez réservés sur l'opportunité de faire la guerre à la Libye. Ils ont été très échaudés par la guerre en Irak, et par celle d'Afghanistan, les deux continuant toujours à l'heure actuelle.


Le Président B. Obama a dû promettre de ne pas envoyer de forces terrestres, et de ne pas prendre le leadership de la coalition. Cette dernière promesse n'a pas été tenue, principalement du au cafouillage du départ. Les forces armées doivent être coordonnées, et vraisemblablement les Français sont intervenus les premiers sans avertir leurs alliés.


Dans le cas d'Obama comme dans celui de Sarkozy, les considérations politiques intérieures ne sont pas absentes : ils sont tous les deux au plus bas dans les sondages, et sont en année pré-électorale. Ils ne doivent donc pas apparaître faibles à l'extérieur. De là leur envie d'aller en découdre avec la Libye. C'est une guerre contre un dictateur qui oppresse son peuple.


Cela dit, aux Etats-Unis, le Congrès seul a le pouvoir d'entrer en guerre, et Obama, dans le cas de la Libye, est passé outre. Ce qui promet quelques belles insultes, et pourquoi pas ? une menace d'impeachment, pour avoir contourné la loi.

Il a tout intérêt dorénavant à faire passer le commandement de la guerre sous l'égide de l'OTAN, et à prier pour que la guerre soit rapide. Dans ce cas-là, en termes d'image, Obama surtout, mais Sarkozy également, deviendront très populaires, et aborderont l'année 2012 de la meilleure façon qu'il soit !

mardi 22 mars 2011

L'éducation aux Etats-Unis : problèmes culturels

L'éducation aux USA est un vaste sujet, et je n'ai pas la prétention de résumer ici les qualités et les défauts du système éducatif américain.

Je voudrais plutôt partir d'un article de Newsweek. Il est certes partial, mais il peut constituer une base intéressante pour commencer une discussion sur le système éducatif américain.



L'article de Newsweek développe donc la thèse que les Américains seraient idiots (dumb dans le texte) car ils ne sauraient pas répondre à un test de connaissances civiques. Le test en question est celui que les aspirants à la nationalité américaine doivent passer et réussir.



Ce qui est le plus intéressant à mon goût est cette partie :

For more than two centuries, Americans have gotten away with not knowing much about the world around them. But times have changed—and they’ve changed in ways that make civic ignorance a big problem going forward. While isolationism is fine in an isolated society, we can no longer afford to mind our own business. What happens in China and India (or at a Japanese nuclear plant) affects the autoworker in Detroit; what happens in the statehouse and the White House affects the competition in China and India. Before the Internet, brawn was enough; now the information economy demands brains instead.


Pendant plus de deux siècles, les Américains n'avaient pas besoin de connaître grand chose du monde autour d'eux. Mais maintenant les temps ont changé, et ils ont changé d'une manière que l'ignorance civique va être un grand problème à l'avenir. Tandis que l'isolationnisme était parfait dans une société isolée, nous ne pouvons plus nous permettre de nous occuper seulement de nos affaires. Ce qui se passe en Chine ou en Inde (ou dans une usine nucléaire japonaise) affecte l'ouvrier automobile à Detroit; ce qui se passe au parlement d'un état (un des 50 états américains) ou à la Maison Blanche affecte la compétition en Chine et en Inde. Avant Internet, les muscles étaient suffisants, maintenant l'économie de l'information demande des cerveaux.


Je ne vois pas en quoi l'ignorance de la durée de mandats politiques peut être un véritable problème. Et je ne vois pas en quoi l'éducation civique peut aider à comprendre les problèmes économiques mondiaux. Ce qu'il faudrait selon moi est plutôt plus de géographie et plus d'économie (pour comprendre ces problèmes).



Un des problèmes de l'éducation des Américains vient du fait que l'éducation est décentralisée, et que les programmes ne sont pas les mêmes, dans l'Oregon ou en Floride.

Mais le véritable problème est surtout culturel. Il vient du fait que l'accent est mis sur le développement personnel de l'enfant. Vous vous retrouvez donc avec des enfants qui font du sport à outrance (et pour ceux qui n'en font pas, qui regardent les sportifs comme des héros), qui sont très commerciaux, mais qui ont délaissé les matières principales comme les maths, l'histoire, la physique. Et je ne parle même pas des langues. Comprendre les problèmes économiques est certes important dans le domaine professionnel, mais avoir les bases l'est plus, surtout quand on a 10-15 ans.


L'éducation sert à éduquer intellectuellement, à donner les bases pour permettre à l'enfant de trouver sa place dans la société. Ici, on a l'impression que les Américains sautent des étapes. L'éducation a toujours été un sujet majeur des campagnes politiques (par ex. le président George H.W. Bush s'était déclaré le président de l'éducation). Une réforme a toujours été demandée, et rien n'a vraiment abouti.

samedi 19 mars 2011

Claude Guéant n'a parfois plus l'impression d'être chez lui....

Je voudrais revenir sur une petite phrase du ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, qui a déclaré : "Les Français, à force d'immigration incontrôlée, ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux, ou bien ils ont le sentiment de voir des pratiques qui s'imposent à eux et qui ne correspondent pas aux règles de notre vie sociale". Cette petite phrase a été reprise et commentée par bon nombre de politiques.








D'un côté, Marine Le Pen, a proposé à son auteur une carte d'adhérent au Front National. Elle est dans son rôle, elle polémique. Le FN est associé à ses idées sur l'immigration, M. Le Pen ne veut pas laisser le sujet de l'immigration incontrôlée à un politique d'un autre parti.
De l'autre côté, la gauche en général critique très largement. Là également, ils sont dans leur rôle. Ils laissent croire (ou semblent croire) que plus d'immigration est toujours positive.



La phrase de C. Guéant appelle plusieurs commentaires. La partie qui me gêne est celle-ci : "à force d'immigration incontrôlée".


Le reste est malheureusement vrai : une partie des Français (et non pas la globalité des Français) a un sentiment d'insécurité qui découle, selon eux, du fait qu'ils y trop d'immigrés. C'est un fait. On peut essayer de se voiler la face, de dire non, non, non, mais si, le sentiment est bien réel. Ce sentiment est un problème si l'on croit à une société multi-raciale. Mais ce n'est pas en stigmatisant la partie des Français qui ressentent l'immigration comme une chose négative qu'on parviendra à leur faire changer d'avis.


Mon problème avec ce "à force d'immigration incontrôlée" est qu'il laisse supposer, ou même qu'il assène, que l'immigration en France n'a jamais été contrôlée. Ce qui est absolument faux. Demandez à n'importe quelle personne qui veut s'installer en France, elle vous racontera le parcours du combattant qu'elle doit suivre. Si c'est vrai que dans les années 60, les vannes de l'immigration étaient ouvertes, pour pallier le manque de main d'oeuvre, depuis les années 70, l'immigration a été freinée très largement. Alors pourquoi déclarer une contre-vérité si évidente ?

Parce qu'il est ministre de l'Intérieur et que, depuis que N. Sarkozy en a été un, les ministres de l'Intérieur sont exposés médiatiquement et ne parlent pratiquement que d'immigration.
Parce que, qu'on le veuille ou non, une partie des Français se droitisent et commencent à regarder vers le Front National. C. Guéant veut faire écho au sentiment de ces Français.



Oui, c'est assez horrible de stigmatiser l'immigration et les immigrés, mais une fois qu'on a dit ça, qu'est-ce qu'on fait ? Il faut apporter des solutions.
La gauche dénonce, mais ne propose rien, la droite soit approuve soit ne dit rien. Ce qui est un boulevard pour le Front National.



Il faudrait s'appuyer sur des chiffres pour prouver que l'immigration peut être positive. Il faudrait s'appuyer sur l'Histoire. Il faudrait également arrêter la médiatisation intensive.

Plus facile à dire qu'à faire....

vendredi 18 mars 2011

Libertés civiles ou sécurité intérieure : les Etats-Unis choisissent pour vous....

Il est évident que, depuis les attentats du 11 septembre 2001, les Etats-Unis sont devenus très méfiants par rapport à la sécurité des vols aériens. Depuis cette date, les mesures de sécurité n'ont fait que se renforcer au détriment des libertés individuelles.


Donc, pour prendre un vol en direction des Etats-Unis, par exemple, vous devez mentionner beaucoup d'informations, et elles seront toutes transmises au gouvernement américain. Si vous n'êtes pas content, eh bien, c'est simple, ne venez pas !

J'aurais beaucoup à dire sur ces mesures de sécurité mais ce n'est pas le sujet ici.



Le sujet, c'est dans quelle mesure les pays doivent-ils se soumettre aux demandes américaines. Sous prétexte d'anti-terrorisme, les Etats-Unis rognent de plus en plus sur les libertés individuelles. Non pas chez eux, mais dans les pays tiers. Par exemple, si vous partez en avion aux Etats-Unis, vous êtes questionné sur le lieu de départ. Et ensuite, à l'immigration américaine, c'est presque une formalité.


Un autre exemple, relaté par le Monde, est celui des données bancaires. Les Etats-Unis ont pu avoir accès aux mouvements bancaires transitant par la société Swift (qui permet les transferts d'argent entre pays) sous prétexte de vouloir repérer les mouvements de fonds qui proviendraient d'organisations terroristes.


Pour les Etats-Unis, ces demandes sont tout à fait normales car effectuées dans le cadre de la lutte anti-terroriste. Pour l'Europe, les libertés individuelles sont menacées si des règles précises ne sont pas édictées. Et la question n'est pas : jusqu'à quand les Européens vont-ils se coucher devant les Américains ? Non, la vraie question est de savoir jusqu'à où sommes-nous prêts à abandonner certaines de nos libertés en contrepartie d'une sécurité plus importante ?







Différence de styles ...

La tragédie du Japon a ému....









Il espère remonter sa cote de popularité au Japon ? Il n'a pas de problèmes plus urgents à l'intérieur du pays ?


Surfer sur l'émotion, profiter d'une tragédie étrangère pour soigner ses problèmes intérieurs.... Quatre années que le Président de la République s'agite...

jeudi 17 mars 2011

2011 : année pré-électorale

2011 est une année pré-électorale pour la France comme pour les Etats-Unis.


En 2011, en France, il y a certes des élections cantonales, mais elles ne concernent pas l'ensemble du territoire français. Et ce sont des élections locales.
Elles donneront un certain nombre de tendances. Mais, depuis quelques années maintenant, les élections locales sont remportées par la gauche, et les élections nationales par la droite. Les élections cantonales devraient confirmer cette affirmation. 4 ans depuis les dernières élections présidentielles et législatives, la droite est affaiblie.


2012 sera une année politiquement importante tant en France qu'aux Etats-Unis.
Tout d'abord, l'élection présidentielle, en avril/mai en France, en novembre aux USA.
Puis les élections législatives en France qui suivront les présidentielles (juin), l'élection de représentants, sénateurs, juges, etc, le même jour aux USA.


Ce blog va revivre cette année pour essayer de suivre la préparation des élections de 2012 en France comme aux Etats-Unis.